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L'intelligence artificielle est une expression utilisée avec abus qui, selon moi, désigne l'ensemble de deux éléments que sont : une base de données et un système de requête.
Si j'ai tant de difficultés à utiliser l'expression, et me projeter en compagnie des personnes l'utilisant, c'est avant tout par cet aspect de boîte noire utilisé par les algorithmes populaires. On lance une requête, et une réponse nous est donnée. Sans aucune idée de ce qu'il a pu se passer entre les deux. Sans même soulever la question de sécurité[1], le résultat est automatiquement non-reproductible[2]. Une distinction pourrait être faite ici des algorithmes de traitement (de mise en évidence d'informations), et de génération. Ce sont ces dernières que je tends à critiquer mais qui, par abus de langage, représentent aujourd'hui le sens de l'expression.
Si quelque chose n'est pas diffusé c'est probablement qu'il y a anguille sous roche — On est ici dans un contexte différent du « Rien à cacher » puisque sans données personnelles, ou alors c'est qu'il y a effectivement un problème. Comme le démontrent les enquêtes révèlant une économie externalisant le travail vers des personnes précaires[3]. Ce qui n'est pas une fatalité comme a pu l'être montré les premiers résultats d'auto-détection via Panoramax[4].
Je suis moi-même un adepte de l'intelligence artificielle sous la forme d'outils d'aide à la traduction comme OmegaT, ou plus simplement de notes prises sous format physique ou numérique.
La base de données n'a pas forcément la forme d'un fichier unique, cela peut tout aussi bien être un réseau d'informations[5] comme c'est le cas sur cette capsule, ou dans mon carnet physique[6][7]. L'expression retenue à ce sujet dans la communauté Zettelkasten est « Second cerveau ». C'est particulièrement réducteur tant le cerveau ne se limite pas qu'à un simple élément de stockage d'informations.
Toute information n'a que peu de valeur[8] sans un système de gestion[9] et de requête. C'est ce rôle qu'assure naturellement, et de manière autonome, le cerveau. Celui-ci peut stocker une information, la mettre en relation avec d'autres, en développer de nouvelles idées, et les transmettre.
Parler d'intelligence artificielle c'est porter le concept de volonté à une machine, jusque là n'agissant qu'en réaction d'un stimulus externe[10]. Ce qui soulève également des questions sur nos propres libertés individuelles.
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