Table basse

2022-09-01

Dans l’idéal, il me serait possible de travailler dans n’importe quelle position faisant de toute surface un plan de travail. En pratique, des contraintes de gravité et d’espace imposent des spécifités au support. Suite à la fin de mes études et au regard de ma recherche d’emploi, il m’apparaît nécessaire de pouvoir travailler autrement que dans mon hamac[1].

Soit le cahier des charges suivant, la solution doit être :

À niveau. Pour pouvoir soutenir mes outils sans qu’ils ne glissent ou ne penchent dans le cas de liquides tels que de l’encre, des solutions, un thé… ;

De surface suffisante. La surface minimale doit pouvoir accueillir mon ordinateur portable et une souris, soit 30×60 cm ;

Une hauteur spécifique. Jusque là, travailler à même le sol aurait pu être une possibilité, néanmoins cela handicaperait grandement la mobilité des bras. L’idée n’est néanmoins pas à jeter tant elle questionne l’utilité de la chaise alors qu’un coussin posé au sol suffit pour peu que la hauteur ne soit pas excessive. Au Japon, existe le concept de « Chabudai ». Généralisée en 1920 avant de laisser place à la table occidentale en 1960[2], ces tables ont une hauteur généralement comprise entre 15 et 30 cm pour être utilisées par des personnes assises au sol alors que la table basse courante en Occident a une hauteur de 50 cm. Cette hauteur correspond grossièrement à la hauteur du genou de manière à pouvoir accompagner un sofa et servir de « table à café ». Un autre avantage de la faible hauteur, autrement dit la faible longueur des pieds de table, est l’économie en terme de volume. Soit un pavé, alors le volume est obtenu par le produit de la longueur, largeur et hauteur, réduire ce dernier diminue significativement l’espace occupé par la table que ce soit pour son transport ou son rangement. Une alternative répondant à ce dernier point serait des pieds pliables.

En prenant en compte ces trois critères, la table la plus simple prendrait la forme d’un pavé de 30 cm de haut, 30 cm de profondeur et de 60 cm de largeur. De manière anecdotique, le hasard fait que ces dimensions sont semblables à celles recommandées par le fabricant de mobilier pour chats Daiken, ces derniers utilisent cependant une profondeur de 40 cm, probablement accomoder un chat qui se positionnerait perpendiculairement. Autre équivalent, le groupe Exctinction Rebellion a utilisé en 2019 des boîtes modulaires selon le système U-Build de Studio Bark. Chaque module mesure 30×60×60 cm, pèse 5 kg et aurait un coût de fabrication de 7.5 € à l’unité. Au delà du simple pavé, les modules ont été conçus de manière à pouvoir être faciles à transporter, à l’aide de poignées, et permettrent de monter des structures complexes.Peut être y aurait-il une opportunité d’en faire des meubles ayant pour fonction de diviser les espaces, d’assise, de stockage ou, dans mon cas, de surface de travail.

Disposant actuellement d’une table basse, l’achat d’une table supplémentaire ne me paraît pas pertinente, tant en terme d’usage que d’espace. En couper les pieds serait une possibilité, si ce n’était pour la réticence de ma moitié. Je n’ai pas non plus accès aux outils qui me permettraient de construire à partir de matériaux bruts. Une ultime solution, gardant une certaine versatilité dans l’optique de futures évolutions serait une étagère en kit. Différentes enseignes proposent ce type d’article où il est possible de poser des tablettes entre deux montants latéraux à différentes hauteurs. Un des avantages serait de pouvoir réaffecter le meuble à une autre fonction selon les besoins en table plus haute, à un rôle de stockage, voir en arbre à chat sous réserve d’une solution pour permettre la navigation entre les étages – Cela pourrait se faire par l’achat d’un troisième montant avec des tablettes intermédiaires, ou à l’aide d’une passerelle à imbriquer sur deux tablettes en quel cas un angle de 30° semble être le maximum pour une utilisation confortable.

[1] Literie, LeJun 2022

[2] Changes in Family Relations Reflected in the Dining Table From the Perspective of “The Family Theater Theory”, I.Tadashi 2017