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Les données OpenStreetmap[1] à propos de la vitesse maximale autorisée sont encore très éparses[2] – C'est une carte dynamique qui fait une requête Overpass-Turbo, peut-être qu'au moment de la consulter tout serait renseigné, on peut rêver. C'est pourtant une information très intéressante que ce soit pour le calcul de temps de trajet (théorique, en pratique les automobilistes se débrouillent toujours pour ralentir tout le monde au travers d'une consommation excessive de l'espace), la pollution sonore (On fait plus de bruit en courant qu'en marchant), de pollution atmosphérique — cf Les mesures de compensation carbone à hauteur de 2000 t(CO₂) entreprises dans le Doubs suite au réhaussement de la vitesse à 90 km/h.
À noter que la voie d'obtention étant officieuse, je ne sais pas si l'intégration des données serait autorisée telle quelle. À défaut, ça me permet dans un cadre personnel de savoir où sont les lieux à aller visiter sur le terrain. J'ai demandé et l'avis semble être que je peux y aller sans soucis. Les données pour intégration sont disponibles sur uMap[3]. Avis à volontaires, leur qualité me semble particulièrement grossière et je ne compte pas le faire incessament sous peu – Ça m'aura pris un peu plus de deux mois pour trouver la motivation[4].
> A(r)gent public, donnée publique. (CQuest 2024)
J'ai réussi à obtenir via un contact la liste des vitesses maximales autorisées sur les itinéraires repassés à 90 km/h dans le département du Doubs, qu'il serait intéressant d'intégrer à OpenStreetMap (Il faut bien commencer quelque part). En théorie simple, l'intégration se révèle être une tâche plus ardue que prévue, notamment dû à l'utilisation d'un système de référencement linéaire. Toutes les coordonnées ne sont pas selon un réfentiel plan, où une conversion serait possible via reprojection, mais selon les points de repère routiers[5]. Le temps pour moi de me familiariser avec QGIS et son extension LRS (Pour Linear Referencing System).
L'extension LRS a été développée par la société italienne MPA Solutions. Plutôt qu'une liste détaillée je résumerais son usage à la manipulation de « données LRS » via la localisation de point, la création d'éléments, et les mesures entre éléments. Pour commencer, il est nécessaire de procéder à un calibrage dans l'onglet éponyme.
Après avoir créé une couche avec mes données, j'en ai créé une seconde à partir du réseau routier départemental[6] — J'aurais pu tenter d'utiliser les données OpenStreetMap, mais par soucis d'harmonie je pioche dans la même source. Pour la suite, je considère essentiel de faire une jointure des tables pour avoir la référence d'itinéraire ; En quel cas ne faites pas la même erreur, fusionnez les couches en une indépendante. Ou le logiciel fera une requête à chaque modification ce qui est très long et pénible. Et vu ce qui nous attend c'est pas nécessaire.
Il faut ensuite créer une couche de calibrage où je place manuellement (L'automatiser doit être possible) les extrémités de chaque route. Chaque point possède deux attributs : la référence de la route, et la distance relative au départ. Ainsi commence le drame, avec des trous dans les routes lorsque deux partagent une section commune, voire de manière arbitraire. C'est pas grave, j'ai le temps. Et le logiciel a pas l'air trop regardant pour ce qui est des coupures, j'ai testé et n'ai eu aucun soucis particulier à entrer plusieurs fois la même valeur. De toute manière je compte reprendre les données lors de l'intégration à OpenStreetMap en joignant et divisant la route.
Si comme moi vous avez accès à la localisation « officielle » des points de repères, alors n'hésitez pas à l'utiliser plutôt que de faire le calibrage manuellement. Il faut juste jongler avec quelques champs pour les correspondances, en espérant que le travail a été fait correctement en amont.
Ceci étant fait, le plus dur est passé. Dans l'onglet, choisir le réseau en couche ligne avec le champs `axe` pour le numéro de route, et sélectionner les champs pertinents de la couche de calibration. Il est possible de vérifier dans le sous-onglet les erreurs détectées. Dans mon cas j'ai toutes les routes qui ne font pas partie du réseau à 90 et ne sont ainsi pas calibrées, en plus des tronçons où il y a des coupures que je n'aurais pas vu.
Le calibrage étant fait, il est possible de créer une couche LRS (nom par défaut). Celle-ci comporte les différents tronçons calibrés. Elle ne sert pour ainsi dire qu'à connaître la direction des routes.
Ne reste plus qu'à créer les évènements. Dans l'onglet éponyme choisir la couche LRS avec le champ `axe`, puis sélectionner le fichier de recensement avec les points de repère de début et de fin de chaque segment (Ne mettre que l'un des deux créera des points), et créer la couche subséquente.
Cette dernière couche est celle qui nous intéresse, elle contient les linéaires géoréférencés avec la clé de vitesse. C'est pas grand chose, mais cette procédure fastidieuse est nécessaire pour convertir des coordonnées linéaires en planaires.
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