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Film de Michael Crichton-Avec Albert Finney,James Coburn,Susan Dey,Leigh Taylor Young.
de l'artificiel.

Larry Roberts est un chirurgien esthétique à succès de Los Angeles.

Il a parmi ses clientes les top modèles les plus prisées du moment.

Trois d'entre elles meurent dans des circonstances étranges à très peu de temps d'intervalles et Larry assiste même au plongeon dans le vide de l'une d'entre elles.

Larry est visité par un inspecteur de police car il semble être relié à ces femmes.

Impliqué malgré lui, Larry commence à enquêter de son coté et il découvre le lien des victimes avec une mystérieuse entreprise, Digital Matrix Inc.


En regardant ce film je me suis demandé à quand remontait le film américain qui traite peu ou prou de la puissance des firmes multinationales et produit une critique du marketing ou de la technologie?

Aujourd'hui, le cinéma américain ne me semble plus qu'être au service des trois, nous racontant par exemple le fabuleux destin d'une poupée manufacturée en plastique sous copyright (Spoiler: son destin est d'être vendue,utilisée puis jetée à la poubelle et moi je trouve que c'est un destin triste et tragique).


Ce serait exagéré de faire de ce film un peu oublié de 1981,le parfait contre exemple,l'antidote à ce que je n'aime pas dans le cinéma américain actuel, mais il fait néanmoins partie d'une époque où les films pouvaient par exemple utiliser la technologie pour nous mettre en garde contre ses potentiels abus.

Alors qu'aujourd'hui, elle n'a plus que vocation à être "force de vente" pour retenir notre attention et nous faire adhérer au projet, moyennant quelques piécettes.

Mais ça n'est peut être que moi...


Ce que j'ai aimé dans looker, c'est l'énergie un peu punk qui se dégage de l'ensemble.

Il y a des vraies maladresses dans le scénario mais je les trouve excusables parce qu'elles sont au services d'une bizarre urgence à vouloir raconter.

Je n'ai par exemple toujours pas compris pourquoi les top modèles doivent être assassinées après que l'ordinateur ait modélisé leurs physiques, ils serait à mon avis plus sage pour l'entreprise de leur faire signer un contrat, comme dans le film Le congres.

Mais ce manque de logique dans le scénario sert l'ambiance générale du film, montre la déshumanisation du procédé et émet une critique de la recherche de la perfection esthétique, alors on peut être être prêt à passer outre.


Il faut bien un cadre au film, difficile de ne parler que de technologie, Michael Crichton choisit de décrire le monde de la publicité et des mass médias en général.

Là ou il diffère vraiment du cinéma américain d'aujourd'hui, c'est dans la critique franche de la publicité, il retourne ses armes contre elle, insérant dans le film des publicités hyper "léchées" et plastiques comme savaient en produire les années 80, pour s'en moquer ou introduire une distance avec ces images.

D'après wikipedia (version fr), Michael Chrichton avait imaginé le film comme une comédie semi parodique au départ.

On retrouve à la fin du film des séquences qui rappellent cette intention et qui signent définitivement le caractère contre culturel du film.

Nous ne sommes pas encore dans le propos anarchiste du film They Live de John Carpenter mais on s'en rapproche beaucoup.


J'ai apprécié Looker, c'est un film qui vous replonge dans les années 80, qui met en garde contre l'abus des cgi au cinéma (je plaisante, c'est même le premier film, avant Tron, à avoir utilisé la technologie 3D).


Note:Je me sers un peu malhonnêtement du film de Greta Gerwick pour étayer mon propos, alors que je ne l'ai pas vu.

Soyons clair: Je suis comme tous le monde ou presque, j'ai TRÈS envie de voir ce film, mais ce qui me dérange ÉNORMÉMENT, c'est son lien avec la firme Mattel et ses équipes marketing, je n'aimerais pas que le cinéma prenne une orientation"b2b", devenant un service aux entreprises comme un autre.

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