Le feu follet-un film de Louis Malle-1963-avec Maurice Ronet,Jeanne Moreau,Alexandra Stewart.

"Je suis maladroit,je suis lourd. J'avais de la délicatesse dans le coeur, mais pas dans les mains".

Le film s'attache à suivre le personnage principal, Alain, un mondain, placé en cure de désintoxication alcoolique.

Guéri, il doit quitter la pension qui l'accueille et envisager de reprendre le fil de la vie.

Mais il a déja beaucoup vécu, et n'a plus goût à grand chose.

Il est seul à Versaille, la femme à qui il tient poursuit sa carrière de modèle aux états-unis, et leur histoire semble achevée à cause de son alcoolisme (elle est celle qui est à l'iniative de sa thérapie).

Profitant d'une dette de jeu remboursée par une de ses anciennes conquétes qu'il doit encaisser, il retourne à Paris, et renoue avec ses anciens partenaires.

D'apathique, comme le personnage, le film s'emballe à partir de l'arrivée à Paris, il épouse à nouveau la vie et ses tumultes.

Alain marche sur ses propres traces, un peu comme le personnage de Robert de Niro dans le film "il était une fois en Amérique".

Il retrouve chez certains de ses anciens acolytes la même amertume, le regret de la jeunesse qu'ils ont consumée, d'autres, au contraire n'ont pas abondonné le mode de vie mondain.

Mais toutes ses connaissances ont un place dans la société, un ancrage,ou même un projet.

Lui n'as rien, il n'as rien fait, et il n'est plus que l'évocation de ses exploits passés.

Alors oui pour commencer ce gemblog, j'aurais pu choisir un sujet plus gai:

Le film est un drame, un vrai, c'est un film sombre avec un sujet sombre.

Je lui ai pourtant trouvé beaucoup de qualités:

Noir et blanc impeccable, description trés précise des milieux mondains.

Il est à mon avis difficile de faire aimer un personnage qui à tout pour lui (brillant, séduisant,ayant la côte auprès de tout le monde et de l'entregent) et qui affiche pourtant son malheur.

Pourtant, je me suis attaché au personnage, ainsi qu'à ses pairs.

Ce film pourraît être le pendant plus sombre de "la dolce vita" de Fellini.

Le film est une adaptation du roman de Drieu La rochelle, qui s'inspirât d'un de ses amis sculpteur et figure mondaine, qui parlait sans arrêt de suicide.