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WOULD PREFER NOT TO-UN PRINCIPE A APPLIQUER.


Ce vendredi, sortant de mon premier entretien avec ma conseillère Pole emploi, j'ai décidé de déambuler dans le grand centre commercial qui se trouvait non loin.

Comme la grande fête des commerciaux en tout genre approche et qu'il il va nous falloir comme à chaque fin d' année célébrer leurs culte, autant leur sacrifier d'ores et déjà un peu de ce temps libre, me suis je dit.

Un peu comme le titre de cette chanson des Clash, je me suis perdu dans ce dédale commercial (j'ai appris hier que c'était le plus grand centre commercial de France) en repensant à ce qui s'était dit lors de cette entretien.

Je suis alors entré dans cette grande enseigne "hifi et électroménager" car c'est là naturellement que mon cœur me porte,j'avoue qu'il y a la bas du matériel qui ne me laisse pas complètement indifférent.

J'y ai zieuter des trucs ravissants, comme ces petites enceintes, malheureusement dépendantes à une application bluetooth pour smartphone et je suis même repartis avec un minuscule et très mignon lecteur mp4 car il avait,lui,la politesse de ne pas réclamer une application intrusive pour fonctionner.


La technologie moderne m'a concrètement rendu totalement méfiant, je me crispe lorsqu'un objet a besoin de se connecter sans raison à internet, i would prefer not to, merci et bonsoir.

Mais la méfiance concernant ce qui est dématérialisé ne doit jamais faire oublier la méfiance irl.

C'est ce que s'est chargé de me rappeler cette jeune femme, commerciale de son état, qui s'est approchée de moi en me demandant si j'étais équipé de chauffages électriques chez moi, ce qui est en effet le cas, oui.

Ce petit "oui "de ma part, c'était la clef pour débloquer son argumentaire, elle commença donc sans autre formes de procès à parler toute seule de sa proposition commerciale, conformément au plan défini par son employeur.

J'ai remarqué qu'elle avait dans ses mains, 3 ou 4 feuilles de papier qu'elle allait certainement me présenter dans quelques secondes, le temps que mon attention soit d'abord concentrée sur son discours, pour mieux ensuite diriger mon regard sur la partie du contrat mentionnant la SUPER OFFRE PROMOTIONNELLE que comportait sa proposition.

Là normalement, je devais être ferré et finir par signer pour 12,24 ou 36 mois avec prélèvement automatique mensuel et qui sait peut être que j'aurais même finis dans le journal avec en titre " ces victimes de la dérégulation du marché de l'électricité qui doivent maintenant payer des factures de 6000 euros".

La chance que ça aurait été, quand j'y repense...

Mais non, il a fallu que je la coupe sèchement d'un "non, je ne signerai rien, merci", sans appel.


Car si il est un principe que j'ai déduit à faire usage de ce pauvre monde, c'est qu'il ne faut JAMAIS signer un contrat sur l'instant et encore moins dans les conditions qui ont été entièrement crées par l'autre partie.

Le patron de cette jeune femme, ramène chez lui les contrats importants, les lit tranquillement le soir, et décide le matin de faire modifier telle ou mention, pour ensuite éventuellement donner son accord, en se réservant même encore un délai de réflexion pour le cas où il aurait oublié quelques chose.

Et c'est exactement ce qu'il faut faire, et c'est ce qu'on devrait pouvoir exiger en tant que consommateurs, même concernant nos lubies immatérielles.

En droit français, il est par exemple légal et encouragé de rayer une mention avec laquelle on est en désaccord, puis de signer le contrat, à charge pour l'autre partie d'accepter ou non notre proposition sans cette mention.

Et dans le cas d'un accord des conditions générales de ventes sur un site internet, ou bien dans le cadre de ces campagnes agressives qui te tombe dessus au coin de la rue, nous sommes complètement privés de ces marges de manœuvres légales et soumis entièrement aux conditions crées par l'autre partie.

Notre attention est en plus dans ces deux cadres entièrement contrôlée par l'autre partie,irl par l'échange avec le représentant commercial, et online par l'interface du site,nous sommes même obligés de nous adapter à son langage même, puisque nous sommes tributaires des choix de conception du site.

Si bien que je me demande bien comment on fait pour ne pas être ultra- méfiant dans ces conditions?

Et si bien qu'il ne faut pas s'étonner que je refuse de signer ou que je vous traite par dessus la jambe si je signe.

Tiens d'ailleurs, faudrait vraiment pouvoir rajouter cette mention à ma signature, " je m'engage à respecter les présentes conditions par dessus la jambe et m'y tiendrais jusqu'au bout".

Là, on commencerait enfin à rigoler.


En ce moment les utilisateurs de facebook inscrivent sur leur page un texte pseudo légal censé magiquement empêché facebook de pouvoir s'arroger la propriété des photos qu'ils y publient.

C'est un hoax, débunké depuis plus de 10 ans, je me revois à l'époque où j'étais sur ce site essayé de démontrer à un ami qu'il ne suffisait pas d'afficher sur sa porte d'entrée " j'interdis au cambrioleurs de voler mes affaires" pour qu'ils ne le fassent pas quand même, d'autant que là les affaires ne sont pas chez nous, mais chez facebook.

Mais le fait que les gens le publient, dans le fond, ça témoigne du fait qu'ils souhaiteraient pouvoir annoter ou modifier leur contrat avec Meta mais malheureusement sur internet aussi, le stylo pour signer le contrat est toujours celui du vendeur.

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