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Men- Un film de Mark Jenkin- Avec May Woodvine, Edward Rowe, Flo Rowe, John Woodvine.

la racine


Une femme sur une île des Cornouailles qui relève quotidiennement la température et l'évolution de fleurs rares.

Seule au milieu de la nature, elle communique seulement par radio avec la civilisation, lorsque son groupe électrogène le permet.

Nous la suivons dans son quotidien fait de petit rituels qui semblent intangibles.


Ce projet c'est un peu un geste d'authenticité dans un monde d'artificialité, un peu comme un peintre qui retournerait à son chevalet après avoir vu les "œuvres" des intelligences artificielles type "midjourney".

Tourné au format 16 mm, sans prise de son direct, le réalisateur revient à une conception presque artisanale du cinéma et j'avais très envie de voir ça.

Je n'ai pas du tout été déçu, le film m'a rappelé que le cinéma, depuis le muet, c'est l'art de produire des images mais aussi l'art de les monter.

Il y a pour moi dans la volonté du cinéaste de limiter ses possibilités technique, une volonté de revenir à l'essence première de l'art cinématographique.

Sans être muet, le film comporte peu de dialogues, il utilise par contre beaucoup le son comme "agent d'ambiance".


Pour situer l'expérience, c'est à rapprocher d'un film austère comme Persona d'Ingmar Bergman, mais mâtiné de cinéma fantastique Anglais type "the wicker man", avec un zeste de psychédélisme.

Le film transpire l'imaginaire Anglais, d'abord dans l'aspect insulaire du sujet, mais aussi dans la mythologie "celtique" qui enveloppe le film.

J'ai retrouvé ce petit quelque chose de spécifique dans le ciné fantastique Anglais, qu'on croise même dans certains épisodes de la série "the Avengers", cette façon d'utiliser les paysages de ce pays dans ses histoires.


Le film est tout le temps surprenant, les images et les sons s’enchaînent, sans réel fil à priori, et il faut attendre la fin pour appréhender l'histoire dans sa totalité.

Il y avait peu de gens dans la salle de ciné avec moi pour voir ce film, mais je suis certain que comme moi, les spectateurs s'étaient déplacés pour voir une expérience qui sortirait des ornières, et qu'ils se sont laissés envoûter par les images et les sons de ce film singulier.


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