Chercher la Femme

Josh Baker est un jeune dessinateur de bande dessinées.

Fasciné par une inconnue qu'il croise dans la rue, il improvise une séance de drague maladroite pour nouer contact avec elle.

La belle inconnue, amusée, se prend gentiment au jeu, mais elle l'informe qu'elle n'a pas de temps à lui consacrer car elle doit filer à un rendez vous chez son médecin.

Josh insiste pour l'accompagner, mais elle est prise d'un malaise en chemin. Josh l'assiste en attendant les secours, tentant de la faire parler pour la maintenir consciente.

Une ambulance arrive et emmène l'inconnue.

Josh cherche ensuite cette femme dans tous les hôpitaux de la ville, mais son arrivée n'est enregistrée nulle part.

Il contacte la police qui considère cette disparition comme anecdotique, Josh n'ayant aucun lien avec la disparue et trop peu d'éléments la concernant.

il commence alors a enquêter de son coté.

J'ai vu ce film il y a plusieurs semaines.

Je répugnais au départ à écrire mon avis sur le film par crainte de ne pas être objectif.

D'abord,ce film fait parti des films qui, adolescent, me faisaient baver d'envie et me faisait rêver à sécher le collège pour les voir (mais le collège prend les rêves au piège comme disait Jacques Brel

).

Ensuite parce que le film a tous les ingrédients que j'avais adorés dans la série des films "Maniac cop" (Larry Cohen est scénariste sur maniac cop, il est réalisateur sur l'ambulance).

J'adore en effet ces films avec un personnage d'antihéros, anonyme parmi les anonymes qui doit s'affronter à la bêtise aveugle des institutions et s'improviser sauveur.

Larry cohen est spécialiste de ces sujets, il est le créateur de la série les envahisseurs, et son fameux David Vincent, seul contre tous à essayer d'alerter les pouvoirs publics contre une menace extra-terrestre.

Ce que j'aime par dessus tout dans ce traitement, c'est l'aspect "faux coupable" hitchcokien: Le personnage veux faire le bien, mais il devient suspect parce qu'il ne rentre pas tout à fait dans le mouleet ne se conforme pas exactement au cadre des institutions.

Le personnage de Josh est un dessinateur de comics, il vit la nuit, il tient des propos fantaisistes parfois, et d'ailleurs, pourquoi s'intéresse t'il à cette femme qu'il ne connait même pas?

Son existence même suffit à le rentre suspect aux yeux de "l'ordre" et sa quête de justice ou de vérité s'en trouve sans arrêt entravée.

Le film s'amuse à lui tendre des pièges, le héros se retrouve dans des situations impossibles, on peux presque comparer l'ambiance générale du film à "After Hours" de Martin Scorcese:

Même ambiance urbaine nocturne et même solitude amoureuse qui entraine une cascade d'événements absurdes et des rencontres improbables.

Bien sûr, c'est un film d'horreur, mais il ne se prend pas aux sérieux et il y a une dimension comique:

Si je devais distinguer ce film, je dirais qu'il comporte la meilleur scène de ratage amoureux de l'histoire du cinéma qui pourrait illustrer parfaitement ces deux termes anglo saxons popularisés par internet: "frienzone" et "epic fail".

Sinon, niveaux action, c'est du solide:

Avec les moyens de la série b, le film s'en sort très bien et chaque centimes est à l'écran.

J'ai pris beaucoup de plaisir à ce film, idéal pour les soirées où on n'a pas envie de se prendre la tête et d'agrémenter le tout avec un peu de transgression.

Stan Lee, le créateur de marvel apparaît dans le film, dans son propre rôle.

Lui et Larry Cohen était en effet amis.