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Interstellar

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[06/01/2020] - ~9mins -

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Visionnage du 5 Janvier 2020


Ce film est magistral.


Sans dec, à chaque visionnage c'est une grosse baffe.

Ce film est beau, l'histoire est top, tout un tas de sujets sont abordés, scientifiquement ça a de la gueule, une part de fantastique (sisi j'insiste) et la musique qui accompagne est nickel.


Franchement, je sais que je suis légèrement fanboy des films de Christopher Nolan mais celui-là est probablement mon préféré.

C'est de la science-fiction vraiment haut de gamme qui sait rester sobre visuellement.

On visite quelques planètes mais on est pas dans des trucs flashy exotiques au possible et tout.

Il y a des voyages dans l'espace mais on traverse pas la galaxie d'un claquement de doigts sans aucune conséquence sans refaire le plein d'essence.

Non, non, là c'est de la trèèès très bonne science-fiction où l'aspect scientifique a vraiment une grande place afin de servir la fiction.


Les acteurs sont bons et tout particulièrement le héros incarné par Matthew McConaughey qui pourtant avait un rôle plutôt archétypé et a sû donner une profondeur au personnage.

Les autres acteurs sont bons aussi, hein.

Il y a juste l'arrivée de Matt Damon qui fait un “Tiens il était pas plutôt sur Mars ?!” (sans dec il aura voyagé durant les années 2010, lui).


Même la situation de départ a de la gueule : la planète se meurt mais ça se fait pas dans une apocalypse horrible et soudaine.

Non ici, c'est bien plus crédible, plus sournois, plus anxiogène et pernicieux.

C'est bien plus … réaliste.

L'environnement devient progressivement invivable et l'humanité se retrouve petit à petit sur une planète aride où la nourriture vient à manquer.

C'est un détail tout con mais ça permet une meilleure immersion.

C'est un futur plus que probable qui arrive très progressivement.


Et du coup ce futur a ses nouvelles règles : il n'y a plus d'armées, le système éducatif pousse la grande majorité des gamins à étudier l'agriculture pour aider la survie.

C'est juste dommage qu'on ne nous le montre pas plus mais bon le film est déjà suffisamment long.


Visuellement ce film est très classieux.

Même si les alternances de format d'image me frustent un peu, quand on est sur un plan 70mm on en prend vraiment plein les mirettes.

Les effets spéciaux numériques sont vraiment très bien fait à tel point que j'ai du mal à les discerner.

J'avoue ne même pas savoir si certains plans des vaisseaux spaciaux sont réalisés via des maquettes ou purement numériques.

De jouer la sobrieté à ce point (certains disent froid mais je suis pas spécialement d'accord) me font penser que ce film vieillira très bien.


Les plans sur la Terre sont généralement assez fixes et c'est seulement quand le héros s'en va que la caméra commence à avoir plus de mouvements.

On a même le droit à un plan où la caméra suit le vaisseau arrivant sur une planète avec des nuages.

Déjà c'est sublime, mais en plus la caméra se déplace comme si elle était elle aussi sur un vaisseau/avion/drone ce qui donne un effet de réalisme de fou alors que bon… c'est très surement du numérique de partout.

On a pas de vaisseaux interstellaires encore, non ?


Qu'est-ce qu'on voyage en plus dans ce film (bon vu le titre heureusement).

Mais, par chance, ils nous épargnent les scènes vues et revues de la préparation du voyage.

À peine le héros part de chez lui que sa fusée décolle.

Le film fait ses trois heures mais nous épargne des passages longuets.

D'ailleurs tout tourne autour du temps dans ce film.

On a beau nous prévenir à l'avance que l'écoulement du temps est relatif mais quand on se le prend dans la gueule on est tout aussi choqué que les personnages.

Et la musique d'ailleurs souligne aussi l'importance du temps.


Hans Zimmer a pondu une BO radicalement différente de ce qu'il nous a habitué.

Ici, on est pas malmené par la musique qui se veut très … lointaine, distante, ambiante.

C'est bien de l'orgue, non ?

C'est rare cette tessiture dans les films…


Le seul point un peu plus négatif c'est l'incartade dans le fantastique vers la fin.

J'ai du mal à y trouver une explication scientifique au tesseract du coup je ne peux m'empêcher d'y voir un deus ex machina pour raccorder l'histoire.

J'ai donc dû prendre un tout petit peu sur moi pour ne pas décrocher mais bon ce n'est qu'un tout petit effort qui en vaut la chandelle.


Bon franchement si vous l'avez pas vu, vous pouvez y aller les yeux et oreilles ouverts.


Ha j'ai failli oublier d'en parler, même les robots ont de la gueule.

Pour une fois, ils ne sont pas humanoïdes et ont l'air pratiques.

Leur système de multiples jambes et de changement de forme ça semble vraiment utile en plus d'être stable et praticable dans pleins d'environnements.

Voilà voilà.




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Visionnage du 15 Avril 2022


Je ne relis pas ce que j'avais écrit précédemment pour ne pas avoir peur de me redire, ça permettra de comparer.


L'apocalypse montrée dans ce film est vraiment cool.

C'est un mal insidieux très progressif.

Les plants de nourritures qui s'éteignent petit à petit les uns après les autres.

La poussière omniprésente.

Il n'y a pas de catastrophe soudaine, juste un dérèglement très progressif que l'on ne remarque pas spécialement.

C'est l'analogie de la grenouille qui est réchauffée progressivement et qui se laisse piéger.


D'ailleurs je pense que du


Dust Bowl


qui a eu lieu dans les années 30 aux USA et Canada (ouai c'est aussi une map de TF2).

C'est d'ailleurs un de ces évènements qui est montré dans *The Grapes Of Wrath* (avec la crise économique bien entendu).


C'est marrant comme au début du film quand le père et ses gamins parvient à intercepter le drone autonome qui vole depuis dix ans, Murphy se sent un peu mal et aimerait le relâcher.

Le monde est tellement ravagé et l'engin tellement étrange avec sa ptite intelligence artificielle et son autonomie qu'elle l'assimile presque à un animal et qu'il faudrait donc le laisser partir.

Et le père lui dit que s'il veut survivre il doit s'adapter “like the rest of us”.

Donc il ne la contredit pas dans la façon de voir le drone comme un bestiau.


Dans ce futur proche, les USA n'ont plus d'armée.

J'imagine que les humains sont en paix en train de s'éteindre à petit feu.

Je n'avais jamais relevé ce détail.


À de très nombreuses reprises, il y a des plans où la caméra est fixée sur la coque extérieure du vaisseau.

Et je trouve que ça ajoute une part énorme de réalisme.

On sort des conventions filmiques de la science-fiction avec une caméra 100% libre pour les plans dans l'espace.

Là elle est contrainte, arrimée à un élément qui n'existe pas (encore qu'on s'en rapproche) et on a du coup l'occasion de bien voir le vaisseau sur un angle très inhabituel d'un point de vue cinéma mais finalement plus "naturel" pour nos vies de tristes humains.

C'est un point de vue assez proche de ce que l'on voit lorsqu'on passe la tête par la fenêtre de notre voiture, le véhicule est juste un peu différent.

En plus on peut voir de très petits détails du vaisseau qui ne nous aparaitraient pas avec un point de vue plus éloigné.

Là on voit les jointures entre les plaques de métal de la coque, les rainures sur une partie du revêtement, les boulons sur les encadrements de fenêtres et surtout toutes ces ptites traces de doigts (enfin ça s'y apararente) sur les parties plus glossy.

On a l'impression de voir une coque de téléphones portables avec ses traces de doigts gras dessus.

Et ça donne vraiment le sentiment de voir un vrai objet réel avec tous ses ptits défauts et ses signes que le truc ne sort pas d'un logiciel de 3D tout bêtement.


Une fois décollé de la Terre, l'équipage se dirige vers leur vaisseau de voyage l'Endurance.

Ils doivent s'y raccorder et là ça nécessite une petite manœuvre afin de se vérrouiller dessus.

Le montage, la musique, les visages contris des personnages font que la tension monte.

On passe à l'approche finale et là, la caméra passe dehors pour voir le système de vérrouillage s'agriper.

Là où tous les films nous aurait gentiement accompagné cette action d'un bruit métallique plus ou moins satisfaisant, non, là, la caméra est dans le vide.

On a le droit à un silence avec juste la musique qui se termine.

C'est un des ptits détails qui distingue ce film de la masse habituelle.

D'ailleurs quand l'Endurance est mis en rotation, on a aucun indice sonore mais juste du visuel.


La planète d'eau est terrifiante et j'ai vraiment du mal à comprendre pourquoi ils sortent du vaisseau.

Déjà c'est bizarre qu'il y a de l'eau partout mais qu'il n'y ait pas de fond.

Ils ont pied.

Et s'ils ont pied, comment se fait-il que les débris du vaisseau ne soient pas plus visibles.

Et puisqu'ils ne sont pas visibles pourquoi ils sont sortis ?


<details><summary>spoils</summary>


Lorsque l'équipage arrive sur la planète du Dr Mann, il le trouve, le décongèle toussa.

Mais c'est assez étrange de ne pas avoir été capable de scanner la planète au préalable et de se rendre compte en orbite qu'elle n'était pas spécialement habitable.

Pareil pour le Dr Mann d'ailleurs.


Évidemment, c'est un gros connard qui met à la mal toute l'humanité dans le but d'être sauvé mais j'arrive à le comprendre.

Le mec s'est auto-isolé complètement, seul, psychologiquement ça a dû le détraquer.

Mais malgré ça, il n'est pas non plus un monstre.

Lorsqu'il parvient à fendre le casque de Cooper, il dit qu'il ne peut pas assister à son agonie.


Le film est assez froid.

Quand un membre meurt, les autres ne l'évoquent pas vraiment.

Ils ne prennent pas de temps pour pleurer ces pertes.


Mine de rien, la mission avait un plan A et un plan B et … bha … ils vont parvenir (probablement) les deux simultannément.


Pour rappel le plan A c'est de faire évacuer une grande partie de l'humanité terrestre.

Afin de pouvoir dérouler ce plan, il faut parvenir à maîtriser la gravité et donc il y a un problème mathématique à résoudre.

Le Dr Brand pense échouer mais Murph persiste à trouver le morceau manquant.

Et bien je trouve que ce morceau manquant est une sorte de McGuffin.

Les personnages partent en quête de ce truc sans qu'on ne le voit jamais, il est souvent mentionné, il nous est un peu expliqué mais pas plus.

C'est au final un personnage secondaire (Tars) hors champs qui met la main dessus.


Les retrouvailles finales avec Murph sont toujours un peu légères et trop brèves.

J'aurais tellement aimé le voir venir raconter tout son voyage.

D'ailleurs le reste de la famille n'en a visiblement absolument rien à carrer du retour du mec qui a sauvé toute l'humanité…

</details>


Bon bha comme d'hab j'ai pas été déçu du voyage.

À quand un autre film identique de la part de Nolan ?

Je veux exactement pareil !

C'est trop bien.







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[06/01/2020] <no value>

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