Dolomites Étape 0 : Venise → Rifugo San Sebastiano

> Cette note de voyage est la première d'une série de 5. Il s'agit de 4 jours de randonnée de refuge en refuge dans le sud des Dolomites, en août 2023.

Notre périple commence la veille du départ : après 2 jours d'acclimatation dans les rues de Venise, et midi approchant, nous décidons de partir en direction de notre premier refuge :

Rifugo San Sebastiano, situé au Passo Duran

Un train quitte Venise pour Belluno à 13h15, nous laissant le temps d'un dernier crochet jusqu'au Bar Alla Toletta qui confectionne de sublimes Tramezzini. Si l'appellation semble renvoyer à de simples sandwichs triangles, on est ici sur toute autre chose. Mais nous ne sommes pas là pour débattre gastronomie. Les sandwichs emballés dans nos sacs, nous filons à la gare et le trajet se passe sans accrocs jusqu'à Belluno.

Bar Alla Toletta

Tramezzini

C'est là que les choses se compliquent, 2 choix s'offrent à nous :

Un bus direction Agordo. Ville la plus proche du Passo Duran, mais trop éloigné pour finir à pied et personne ne sait nous dire si il y aura des taxis à Agordo.

Un taxi directement en direction du Passo Duran. Moins risqué, mais plus cher.

Advienne que pourra, nous penchons pour le bus et... forcément aucun taxi en vue une fois arrivés à Agordo. L'une d'entre nous propose de tenter le stop. Nous sommes 3, avec nos sacs de rando, mais ça vaut le coup d'essayer. Sur le chemin jusqu'au point de stop stratégique, nous notons tout de même quelques numéros de taxis affiché sur l'office de tourisme. Réglage des montres : on se donne 15min, après quoi on cherchera une solution de repli. C'est court, mais 18h approche et nous aimerions ne pas arriver trop tard au refuge. Après de longues premières minutes peu fructueuses malgré un rythme de passage relativement élevé, notre sauveur fini par arriver, pile à la fin du temps règlementaire. Merci encore à Daniele, car une fois arrivé à destination, nous n'avons pas aperçu une seule autre voiture passer le col.

Nous nous installons confortablement et découvrons la routine qui sera la nôtre pour les 4 prochains soirs : l'ambiance conviviale d'une salle à manger où la partie de carte n'est jamais loin, le diner non plus d'ailleurs, souvent servi aux alentours de 19h, et où le peu de connexion nous libère de l'emprise de nos téléphones portables. Ça tombe bien, j'ai avec moi un livre plutôt à propos :

Histoire d’une montagne / Histoire d’un ruisseau d'Élisée Reclus

Après quelques derniers préparatifs, nous éteignons les lumières, demain l'aventure commence.