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prends sur ton cœur le bord clair de la nuit

cette lueur amie par la fenêtre haute

enroule-toi sans crainte dans son voile


un seul de tes regards

et déjà les ombres effarouchées s'éloignent

enfin ton esprit va voguer en paix

toujours le petit jour accueille le sommeil

tu t'endormiras dans les bras de l'aube



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que le vent venu de l'ouest

enjambe les collines

chasse brumes et sombres nuages

et t'emporte vers le jour naissant

où l'arbre aux feuilles d'or

abritera l'amour de ta vie


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notre vie toujours est une forêt perdue

dévastée de coulées de larmes

troncs abattus par la tempête

racines à nu dressées en vain vers le ciel


à quel arbre ancien

confier tes secrets

à quel grand pin

ton chagrin


mais d'autres forêts debout

d'autres arbres t'attendent

tu pars à leur rencontre


pour étreindre encore

les troncs puissants et doux

des hêtres centenaires


pour écouter encore leur voix

venue des âges

la rumeur continue

des siècles sous l'écorce


et leur sagesse ancienne

apaisera ton cœur



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sur les flanc pentus de la montagne

dans le chaos des fourrés

tout au bout d'une absence de sentiers

là où l'ombre épaisse de la forêt

dresse une sombre scène


qui entendra désormais

la profonde rumeur des siècles

que de racines en rameaux

exhale le plus vénérable ancêtre


l'être vibrant qui venait là prier

laisse au vent seul le soin de chanter

la sagesse de l'arbre


d'un battement d'aile

l'oiseau farouche

s'est envolé


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l'esprit follet s'en est allé

avec ses rages et ses terreurs

emporté par la danse

de l'amour fervent

pour sa déesse blonde


un jour peut-être qui sait

ses pas la conduiront de nouveau

vers les lieux lointains

qu'elle a aimés


elle saura retrouver

tout un monde abandonné

sur le chemin des sommets

pour écouter encore

la voix des arbres sacrés


et dans le cœur de la vallée

le village où elle a laissé

un véritable foyer

celui de l'amitié


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Sonnet pour celle qui part


Son sillage blanc bien au-dessus des nuages,

Le long-courrier est lourd de souvenirs précieux.

Il porte en lui l'espoir d'un redouté voyage

Vers le pays un temps quitté de ses aïeux


À quoi songe celle qui regarde au hublot,

À l'archipel lointain, au continent quitté ?

Tandis que l'avion l'emmène toujours plus haut

Tout au creux de son cœur elle se sent tourmentée


Cependant dans sa vie désormais une lueur

Éclaircit l'horizon qui commence au levant

Car elle est accompagnée d’un amour fervent.


La petite souris est maintenant princesse,

Avec sa souveraine, pour elle une déesse,

D'un pas plus assuré elle va vers le bonheur.


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dans ton corps gracile

comme un équilibre instable

un pas délicat


comment gravir cette marche

et le poids des années noires


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cent lumières vives

la gomment du ciel de nuit

la lune invisible


l'année passée déjà loin

est partie avec tes ombres


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épuisante course

vers une vie sans plaisir

— couloirs du métro


au loin s'élèvent les arbres

qui chuchotent qu'il faut fuir


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arbre seul

sur le flanc

de la colline


vie lente

longue attente


temps allongé

des branches d’été


long étirement

du tronc sous l'armure

de robuste écorce


sa cime délicate

semble osciller au vent

ou bien ce sont les nuages qui courent

tandis qu'il demeure immobile

et t'attend


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la pluie ni la glace

jamais ne pourra geler

ce qui brûle en elles


que leur amour les protège

de tout tremblement de cœur


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demeure enchantée

peuplée d'une vie cachée

la forêt attend


elle offre aux êtres tourmentés

ses vieux sages protecteurs


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EROTICA




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l'une contre l'autre

sous les arbres dénudés

une piste ouverte


un sentier pour commencer

leur amour pour l'élargir


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sur les monts de neige

elles effleurent les framboises

les deux amoureuses



puis leurs lèvres assoiffées

cueillent plus bas d'autres fruits


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pas un fleuve ne commence

sans une source amoureuse

pas un torrent furieux

sans la rage de la pente


devant la cascade

elle s'écoule vite la vie

mais vos mains ensemble

retiendront un peu d'eau

pour apaiser votre soif


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entre de tendres mains

se glisse un poisson gracile

qui frétille obéissant

les ouïes palpitantes



boire le plaisir à la source

plonger ensemble au plus profond

dans une étreinte se noyer

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