Pense-bête

oubliez-moi oubliez-moi

comme le bagage inutile

comme le froid d’un vieil hiver

comme cette larme versée

et le mouchoir qui l’a séchée

oubliez-moi oubliez-moi

comme on oublie un parapluie

un parachute un paradoxe

comme on oublie de respirer

ou comme on oublie l’oubli même

oubliez-moi réfutez-moi

je n’ai pas été ce caillou

ni cet arbre aux fruits incongrus

ni l’averse ni l’incendie

je n’ai peut-être rien été

réfutez-moi ignorez-moi

vous avez du chemin à faire

vous avez des chats à fouetter

vous avez la planche et le pain

ne gaspillez pas votre temps

allez allez oubliez-moi

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◀️ 51. Ce qui revient

▶️ 53. Encore toi qui me réveilles

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↩️ SANS VOYAGEUR / CENT VOYAGEURS

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